• Ch'triman 2013: après la pluie...

    Ch'triman 2013: après la pluie...On était (Carole et moi), dimanche 25 août, au Ch'triman sur la grande base nautique de Gravelines (et ses environs). C'était l'objectif de mon année sportive (juste avant mes 40 ans) et, après ma fracture du coude, le virus intestinal avec passage à l'hôpital, et enfin le staphylocoque doré, ce n'était pas gagné d'avance.

    Pour le vélo, je pensais que ça passerait nécessairement mais encore fallait-il ne pas trop s'emballer. A pied, je n'ai sans doute pas assez couru cette saison mais je suis arrivé sans blessure. En natation par contre, j'ai rarement fait un entraînement de plus de 3000m, donc je ne savais pas trop à quoi m'attendre... Comme c'était ma première fois sur distance Ironman (donc 226km), j'avais décidé de vraiment gérer le début de course : laisser passer la natation, ne pas dépasser les 145 pulsations en vélo (sur les conseils de Benoît), tenter de survivre sur le marathon, ensuite.

    Heureusement, je n'étais pas seul, ce week-end : Carole était inscrite sur le 113, et puis nous étions en compagnie de Clélia (sur le 113) et Mickaël (sur le 226). Ca m'a enlevé une partie du stress car Mickaël est très aguerri sur ce genre de distance, et donc j'ai suivi ses conseils.

    Après 6 semaines de chaleur partout en France, il fallait bien que ça arrive : il devait pleuvoir les 24 et 25 août (comme d'habitude, j'allais dire). Heureusement, je ne me rendais pas trop compte de ce que représentait ce type d'effort ni les quantités de pluie qu'il peut tomber en une journée dans le Nord, alors je me disais qu'il valait mieux de la pluie qu'une canicule. J'ai assez vite déchanté dès le samedi. Il ne pleuvait pas : c'était des trombes d'eau ! Nous avions prévu de rouler et courir un peu le matin : annulé ! On est donc partis en voiture pour repérer le parcours vélo : on a abandonné au bout d'à peine 50km car on n'arrivait pas à voir les flèches au sol tellement l'eau s'accumulait... Ambiance, ambiance... A ce stade, on n'avait même plus envie de regarder les prévisions météo, qui se contredisaient toutes. 

    Derniers préparatifs, dernier repas de pâtes. 

    Au lever, à 4h00, j'ai l'impression que je n'ai pas dormi de la nuit mais je ne me sens pas du tout fatigué. J'avale mon gatosport avec mon thé pendant que Mickaël "tourne" aux pâtes. On laisse les filles dormir quelques heures encore puisque leur départ n'est qu'à 13h.

    Bonne surprise, quand on sort pour rejoindre la voiture, il ne pleut pas. Pourvu que ça dure ! 

    A 7h00, c'est le départ : 3800m en un aller-retour pour commencer. Je me suis juste un peu échauffé à sec, donc je ne force pas. L'eau n'est pas froide, j'essaie de profiter de ce qui risque d'être le meilleur moment de la journée malgré mon peu d'enthousiasme pour la natation. Au bout d'un moment, le soleil se lève (le vrai soleil !), je prends ça comme un bon présage. Comme on n'est qu'une centaine au départ, je nage seul et je suis donc obligé de me repérer seul. J'ai l'impression que, pour une fois, je nage à peu près droit. Je ne force pas, je n'ai pas assez nagé pour ça et c'est après 1h18 que je m'extrais de l'eau. Surprise agréable : Clélia et Carole sont venues nous encourager ! Tranquillement, je m'équipe et enfile mon coupe-vent pour éviter le mal au ventre. C'est parti pour les 180km de vélo !

    Dès les premiers km, une moto de l'organisation me rattrape et me dit qu'il y a eu des problèmes avec les premiers, que des signaleurs se sont trompés : "il ne faut pas les écouter et suivre les flèches au sol !" Ca met en confiance... je me sens bien, je m'oblige cependant à respecter ce que j'ai prévu : le vélo à 70% pour ne pas s'entamer pour la suite. Ce n'est pas évident : le parcours est super roulant, lors du premier tour, il n'y a pas encore de vent... Je n'ai qu'une envie : appuyer sur les pédales. Mais non, 145 pulsations maxi. Ca me fait rouler à 33-35km/h, ça reste honnête donc je finis par accepter cette allure de sénateur. Je me rends compte que c'est suffisant pour reprendre des concurrents, même si c'est un peu laborieux (ça ne fait pas un gros différenciel de vitesse !). Première côte, sur le petit plateau pour tourner les jambes : OK. Au 35ème km, un faux-plat avec un vent un peu défavorable : je rentre sur un petit groupe juste au sommet et, comme on tourne à 90° dans le haut vers un chemin dégueu, plein de gravillons, je ne fais pas un dépassement de barbare pour éviter la crevaison. Je les double juste après puis reprends mon allure. Là, j'entends une moto, un coup de sifflet. Je me dis : "Tiens, un arbitre qui trouve que les gars que je viens de doubler ne respectent pas les distances règlemententaires !" Mais cette moto remonte jusqu'à moi : l'arbitre, qui ressemble à une gamine me tend un carton noir et me dit : Drafting". Je tombe des nues : le vélo, c'est mon point fort, qu'est-ce que je vais aller m'abriter derrière des types qui roulent moins vite que moi ? Je lui demande pourquoi et, pour toute réponse, elle fait signe au pilote de la moto d'accélérer. Là, j'ai un peu les nerfs. Je la maudis avec les termes les plus fleuris à ma disposition. Je mets du temps à me calmer, je réussis à prendre ça avec un peu de recul : ça me fera 6 minutes de repos au départ de la course à pied...

    Fin du premier tour : j'ai mis 2h50. Je suis presque étonné et me dis que ce serait bien de maintenir cette allure, sauf que le vent est alors en train de bien se lever. C'est plus dur, certes, mais ça ne se ressent pas sur l'allure. Je commence par contre à en avoir marre des grandes lignes droites, il va être temps que ça se termine. je rejoins le parc en 5h40. Je trottine un peu et, stupéfaction, je n'ai presque pas mal aux jambes. Au passage, je vois Chris et Medhi qui ont fait le déplacement pour accompagner un ami : ça fait du bien de voir des visages connus.

    Il ne me reste plus que 42km. Avant ça, je fais un petit tour dans l'enceinte pour ma pénalité : 6 minutes, j'en profite pour m'étirer. Je discute avec l'arbitre, finalement ça passe vite. 

    Je prends une petite allure, pensant pouvoir la tenir très longtemps, le plus longtemps possible. Je me mets dans la tête que je dois courir de ravitaillement en ravitaillement: ça ne fait plus 42km mais 16x2.5km + quelques minutes de bonheur, ce qui est déjà plus envisageable. Lors des 10 premiers km, je ne vois quasiment personne et j'attends avec impatience que les concurrents du 113 arrivent pour que je puisse croiser des visages connus. En attendant, j'essaie de calculer à quel moment je verrai Mickaël et son camarade de club Ludo. Ca me met du baume au coeur, même si tout le monde commence à faire une tête d'enterrement. Au 15km, je commence vraiment à ressentir la douleur, une douleur sourde, profonde. Il reste un tour à faire comme ça... Je boucle le premier tour en 2h10. Je trouve ça acceptable.

    Dès le début de la seconde boucle, je suis doublé par les furieux du 113. Le premier visage connu est Jérôme, le président du club de Vendôme, et j'ai l'impression qu'il vole ! Au 27ème, c'est Clélia qui me rattrape. Elle aussi, j'ai l'impression qu'elle me dépose ! En fait, il faudra attendre longtemps avant que ça ne le fasse plus de manière systématique. J'espère maintenant voir apparaître Carole. Je fais un calcul rapide, ça devrait se passer un peu avant le demi-tour. En attendant, je suis dans une mauvaise passe. Je n'avance plus. Je cours encore, mais je reste sur place. J'applique le conseil de Julien: "garder le sourire", et ça marche, je me sens mieux. Je croise Ludo, Vincent, on se tape dans la main. Ca fait du bien, je me sens un peu plus vivant. Mickaël arrive, je loupe sa main : là, il va falloir que je prenne un peu plus de sucre au prochain ravito ! 

    Au demi-tour, Carole n'est toujours pas à l'horizon. Je regarde ma montre : ce n'est pas normal... Quand je la vois enfin, il ne me reste plus que 7km. Par contre, elle a une drôle de tête : elle me dit qu'elle est en hypo. Quelque part, ça me rassure (je sais, ce n'est pas logique !) car j'avais envisagé surtout la chute en vélo, l'hôpital..., Alors une hypo !

    Au 38ème, je trouve la force d'accélérer et ça tient : l'odeur de l'écurie, sans doute. Je termine en 11h50, heureux d'en finir. Ce n'est pas le chrono du siècle mais je suis content d'être allé au bout. Mickaël est déjà là depuis de longues minutes, j'ai alors l'impression qu'il est super frais (bon, c'est tout relatif !). Je file au ravito : il n'y a pas grand chose d'appétissant, un coca, un Tuc et un pain au lait : ça devrait suffire !

    Carole arrive quelques minutes plus tard et termine son long calvaire après ses problèmes intestinaux et son hypoglycémie (ça va un peu de paire !) en 6h29.

    Place à la récup' et aux courbatures en attendant la rentrée ! On gardera quand même un oeil sur le live du Challenge Vichy, la semaine prochaine, où Stef T et Greg (deux anciens du TCSQY) seront sur la distance mythique. A vous les gars !

     

     

     

     

    Ch'triman 2013: après la pluie...

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    gaillet
    Mercredi 28 Août 2013 à 09:29

    BRAVO stéphane ! Belle course, bien gérée et beau récit. Bonne récup à vous. Et merci pour le clin d'oeil.
    Greg

    2
    Jeudi 19 Septembre 2013 à 15:38

    Bonjour,

    Jour J, moins d'un mois ...

    L'Association Sportive et Culturelle des Cartes Bancaires "CB" organise la 4ème édition de sa manifestation sportive

    'Le Relais de la Monétique', le dimanche 13 octobre 2013.

    Il s'agit d'un relais "course à pied / VTT " qui offre 3 niveaux de difficultés pour satisfaire un maximum de personnes, des enfants à partir de 7 ans jusqu'aux sportifs confirmés.

    Cette manifestation sportive offre également aux "accompagnants" (conjoints, enfants, famille, amis, ...) des activités annexes :

    cage à grimper + toboggan géant, poney, randonnée libre dans la forêt.

    Cette journée est ouverte à tous, mais plus particulièrement aux acteurs de la Monétique et de la Banque :

    n'hésitez pas à diffuser cette information auprès de vos relations professionnelles (formation d'équipes d'entreprises) et personnelles (famille, amis, associations/Clubs).

    La précédente édition, qui avait eu lieu le 16 octobre 2011, avait rassemblé plus de 100 équipes.

    Comme lors des éditions précédentes, repas offerts aux participants, versement de l'intégralité des engagements à une association d'utilité publique.

    Petit plus, cette année, possibilité de réserver un VTT sur place (prévenir l'organisation au plus tard 2 semaines avant)

    L'ASCCB compte sur votre participation.

    Vous trouverez ci-dessous le site dédié à cette manifestation avec toutes les explications :

    http://www.asc-cb.com/

    Si vous avez des questions complémentaires, n'hésitez pas à contacter .

    Frédéric MAURO

    +33 1 40 15 58 83

    frederic-mauro@cartes-bancaires.com

     

     

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